Est ce que c'est normal de pleurer pendant la grossesse?


La grossesse est souvent présentée comme un moment magique, rempli de joie et de lumière. Mais la réalité est bien plus nuancée.
Si tu es enceinte et que tu te surprends à pleurer souvent — parfois pour une raison précise, parfois sans vraiment comprendre pourquoi — tu peux te sentir surprise, voire inquiète.
Rassure-toi : dans la grande majorité des cas, c’est totalement normal. Et surtout… tes larmes ont du sens.
Pourquoi pleure-t-on plus facilement pendant la grossesse ?
1. Un corps traversé par les hormones
Pendant la grossesse, ton corps connaît une véritable symphonie hormonale.
Dès les premières semaines :
Les œstrogènes et la progestérone augmentent de manière spectaculaire.
Ces hormones influencent directement les neurotransmetteurs liés à l’humeur, comme la sérotonine et la dopamine.
Ton système nerveux devient plus réactif : tu ressens les émotions plus intensément, qu’elles soient agréables ou difficiles.
Ce n’est donc pas un manque de maîtrise ou une faiblesse : c’est ton corps qui ajuste ses équilibres pour préparer l’accueil de ton bébé, et cette hypersensibilité émotionnelle en fait partie.
2. Des transformations profondes, à tous les niveaux
La grossesse n’est pas seulement une évolution physique. Elle est aussi un processus psychique et identitaire.
Ton corps change rapidement, parfois plus vite que ton esprit ne l’intègre.
Les inconforts physiques (fatigue, nausées, douleurs, troubles du sommeil) fragilisent la patience et la résistance émotionnelle.
Tu passes par des phases de deuil : celui de ton corps « d’avant », de ton rythme, de certaines habitudes.
Ce n’est pas triste par essence, mais c’est intense, et les larmes peuvent accompagner cette transition.
3. La charge mentale et émotionnelle de devenir parent
Attendre un bébé, c’est porter bien plus qu’une vie en soi :
C’est porter des projections sur l’avenir.
C’est se poser mille questions : Serai-je à la hauteur ? Comment se passera l’accouchement ? Mon couple va-t-il changer ?
C’est parfois raviver des blessures passées, liées à l’enfance, à la famille, à des pertes.
Ce mélange de joie, de crainte, d’excitation et de vulnérabilité peut se transformer en trop-plein émotionnel. Et les larmes deviennent alors une soupape.
Pleurer : un mécanisme de régulation
Pleurer est un processus naturel et sain. Les larmes ne sont pas un signe de fragilité, mais un langage du corps et du cœur.
Physiologiquement : pleurer aide à réduire les hormones de stress, comme le cortisol.
Émotionnellement : cela permet de libérer des tensions, de fluidifier ce qui est bloqué, de revenir à un état plus apaisé.
Relationnellement : les larmes peuvent déclencher du soutien, de la douceur, une main posée sur l’épaule.
Il existe d’ailleurs trois types de larmes :
Les larmes réflexes (provoquées par un irritant, comme l’oignon).
Les larmes basales (celles qui hydratent naturellement l’œil).
Les larmes émotionnelles — celles qui nous intéressent ici —, riches en hormones et en endorphines, conçues pour nous soulager.
La symbolique des larmes pendant la grossesse
En psychologie périnatale, on considère que la grossesse est une traversée initiatique.
Les larmes peuvent être vues comme :
Un nettoyage : elles emportent avec elles peurs, tensions et anciennes blessures, pour laisser plus de place à l’amour et à la sérénité.
Un langage de l’âme : elles expriment parfois ce que les mots ne peuvent pas dire.
Une préparation : en développant ton empathie et ta sensibilité, ton corps et ton esprit se mettent déjà en condition pour accueillir et comprendre ton bébé.
Quand s’inquiéter ?
Pleurer fait partie du voyage. Mais il est important de rester attentive à certains signaux :
Tristesse quasi quotidienne pendant plusieurs semaines
Sentiment d’isolement ou perte d’intérêt pour ce qui te plaisait avant
Difficulté à trouver de la joie, même dans les bons moments
Anxiété intense ou crises de panique
Ces signes peuvent indiquer une dépression prénatale. Cela ne veut pas dire que tu n’es pas une « bonne future maman » : cela veut juste dire que tu as besoin d’un soutien spécifique. Dans ce cas, parles-en à ta sage-femme, à ton médecin, à un·e psychologue spécialisé·e ou à une doula.
Comment accueillir ses émotions pendant la grossesse ?
Voici quelques pistes douces :
Respirer profondément : quelques minutes de respiration consciente peuvent apaiser une vague émotionnelle.
Écrire : tenir un journal de grossesse pour déposer tes pensées et suivre leur évolution.
Prendre soin de ton corps : bain chaud, massage, sieste, alimentation nourrissante.
Chercher du soutien : ne garde pas tes émotions pour toi. Partage avec ton·ta partenaire, un·e ami·e, un groupe de futures mamans.
Te relier à ton bébé : parle-lui, chante-lui, explique-lui que tes larmes ne sont pas contre lui, mais font partie du chemin.
Oui, pleurer pendant la grossesse est normal.
C’est une réaction physiologique, émotionnelle et symbolique à un moment de transformation profonde.
Tes larmes sont des alliées : elles t’aident à te libérer, à t’alléger, à t’ouvrir à ce nouveau chapitre.
Et si aujourd’hui tu as versé quelques larmes, rappelle-toi ceci : tu es en train de devenir, petit à petit, la maman dont ton bébé a besoin. Et ça, c’est déjà magnifique.
Clémence, Confettis de douceur
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